Gilles du Pontavice, expert en vins, nous propose ici un roman
basé autour d’un hypothétique 58e cru classé,
un margaux fabuleux qui aurait été retiré du
classement à la toute dernière minute pendant l’Exposition
Universelle de 1855. Redécouvert par un antiquaire en vins
160 ans plus tard, il réservera bien des surprises à ceux
qui l’approcheront, bien au-delà de ses fantastiques
qualités gustatives.
Certes l’histoire peut évoquer le fantasme de tout
grand amateur/négociant de vieux vins (découvrir un
cru inconnu qui surpasse tous les vins connus) mais l’auteur
parvient à lui donner une dimension supplémentaire
en maniant habilement le mystère et même le surnaturel.
Son récit se révèle être assez captivant.
Le roman est d’autant plus intéressant pour l’amateur
de vins que Gilles du Pontavice parsème son récit de
descriptions très précises de dégustation, de
réflexions sur le charme des vieux vins et sur la façon
de les manier, de discussions sur le terroir de Margaux. En outre,
certains chapitres se situent en 1855 et nous assistons, de façon
particulièrement vivante, à la mise en forme du fameux
classement des crus médocains.
Le roman est d’une lecture facile et nous fait passer un agréable
moment. Voilà une façon très originale et plaisante
d’entrer dans le monde des très vieux vins. |