- Sur cette page
- Cavistes : 100 prescripteurs de vins d'auteurs - Antonin Iommi-Amunategui
- Etre petit dans l'univers vitivinicole : Etudes et échelles d'un atout - Collectif
- La mémoire du vin : Entre héritage et transmission - Marc Paitier
- Si le vin m'était conté - Roland Lecarpentier
- Qu'est-ce que boire ? - François Caribassa
- Les perles d'une caviste - Sandrine Goeyvaerts
- Les petits vignobles : Des territoires en question - Collectif sous la direction de Stéphane Le Bras
- Une passion du vin - Jérôme Perez
- Le Vin snob - Jacques Orhon
- Bordeaux connection - Benoist Simmat
- Tout savoir sur... Les femmes et le vin - Mona Lalbat
- Vino business - Isabelle Saporta
- La Face cachée du vin : Manifeste du bien boire - Laurent Baraou et Monsieur Septime
- Bacchus et moi - Jay McInerney
- Du terroir à la guerre du goût -
Franck Dubourdieu
- La Bataille du vin et de l'amour : Comment j'ai sauvé le monde de la parkerisation - Alice Feiring
- Le vin et ses marchés : Annales
2012 - Jean-François Trinquecoste
- Portraits intimes des hommes du bordeaux -
Jean-Marc Koch
- La gouvernance des terroirs du vin -
Jean-Claude Hinnewinkel
- Le marché des réputations -
Pierre-Marie Chauvin
- Le marché de l'excellence -
Marie-France Garcia-Parpet
- In Vino Satanas! - Denis Saverot & Benoist
Simmat
- Choses bues - Jacques Dupont
- C'est du vin... et alors? - Roland
Lecarpentier
- Mondialisation des vins - Jean Clavel
- L'Inconnu de Bordeaux - Roland Feredj
- Le goût et le pouvoir - Jonathan
Nossiter
- O.P.A. sur la viticulture - Roland Feredj
- Pourriture Noble - William Echikson
- Le Monde du Vin a-t-il perdu la raison ? -
Guy Renvoisé
- La Bouillie Bordelaise - Bernard Ginestet
- Autres livres....
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« Cavistes : 100 prescripteurs de vins d'auteurs » de Antonin Iommi-Amunategui
Editions Nouriturfu 2019, broché 224 p, 18 €
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Présentation de l'éditeur : 5 auteurs spécialisés dressent le portrait de 100 cavistes indépendants de France (et d'ailleurs), parmi les tout meilleurs du monde, et vous offrent un tour privilégié de leurs caves : un bon aperçu de ce qui se fait de mieux aujourd'hui en matière de vin ! Car ces caves sont de véritables mines d'or liquide, proposant en somme des milliers de crus confidentiels ou au rapport prix plaisir inédit, autant de pépites à boire... Quant aux cavistes, souvent dans l'ombre, ils et elles sont rien moins que les meilleurs prescripteurs actuels - loin devant les critiques et autres journalistes du vin - parce qu'ils sont bien plus en contact que ces derniers avec les vigneronnes (qu'ils croisent sans cesse, dans les salons, dans leur propre cave, dans le vignoble). Ce sont eux, ce sont elles, les vrais dénicheurs ! Indispensables intermédiaires entre les vigneron.nes et vous, concernés de plein fouet par la question du coût, ces cavistes exigeants, passionnés, s'attachent aussi à proposer des vins accessibles à toutes les bourses : ils sont ainsi les garants et les garde-fous nécessaires d'un vin artisan populaire - ce vin sincère dont ils sont le sanctuaire. |
« Etre petit dans l'univers vitivinicole » de Laurent Jalabert et Stéphane Le Bras
Editions Cairn 2019, broché 304 p, 20 €
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Présentation de l'éditeur :
Etre petit dans l'univers vitivinicole : Etudes et échelles d'un atout
Une étude brillante et inédite des petites appellations vinicoles à travers le monde d hier et d aujourd hui. Touchée par de constantes évolutions depuis plus de 2 000 ans, la culture de la vigne et du vin connaît ces dernières années un regain d'intérêt du grand public : stages oenologiques, émissions et sites internet, rubriques spécialisées dans la presse, etc. Ce renouveau s'accompagne d'une reconfiguration des rapports à la production et à la consommation du vin, notamment à travers de nouvelles valeurs qui transforment les pratiques des acteurs de la filière. On est désormais bien plus attentif à l'impact environnemental, ainsi qu'aux conséquences sanitaires, et émergent des enjeux nouveaux, principalement en matière de techniques de production et de discours commerciaux. Dans ce cadre neuf, le lien direct, le circuit court ou le faible volume de production deviennent des outils de valorisation de plus en plus mobilisés afin de mettre en avant une activité à taille humaine, soucieuse de la nature, de ses acteurs et de ses consommateurs. C'est ainsi que cet ouvrage a voulu, dans ce contexte, appréhender les mutations qui transforment l'univers vitivinicole du Moyen Age à nos jours, en France comme à l'étranger. A travers le prisme du "petit", dont la valorisation est de plus en plus affirmée face aux "grands", les auteurs de cet ouvrage collectif (historiens, géographes, économistes, sociologues, professionnels de la filière) cherchent à déceler les qualités, les mécanismes, les atouts, mais aussi les limites d'être "petit" dans le monde vitivinicole. |
« La mémoire du vin : Entre héritage et transmission » de Marc Paitier
Editions Mareuil 2019, broché 270 p, 19,00 €
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Présentation de l'éditeur : Le vin constitue le plus ancien élément du patrimoine de l’humanité. La culture de la vigne et l’élaboration du vin ont favorisé la sédentarisation de groupements humains nomades. Elles sont à l’origine de la création des premiers villages, de l’émergence d’une organisation sociale et politique avec ses hiérarchies et ses règles, de l’attachement à une terre et une patrie avec la nécessité de la défendre. Elles ont aussi largement contribué au développement d’une vie intellectuelle et artistique. C’est ainsi que le vin est à l’origine des premières civilisations. Aujourd’hui, dans un monde matérialiste et virtuel, le vin maintient le lien avec la terre, les saisons et l’ordre de la nature. Il a largement contribué à façonner l’identité française. Trop souvent considéré comme une seule source de plaisir, le vin est bien davantage que cela. Il est l’expression la plus aboutie de notre civilisation gréco-latine. Il n’a cessé de rapprocher les hommes au fil des siècles. Il demeure le meilleur antidote à la pensée unique, à la banalisation du monde et au retour de la barbarie. Loin d’être un livre technique, La Mémoire du vin est un livre de réflexion, vivant et joyeux, une invitation à voyager dans l’univers du vin. |
« Si le vin m'était conté » de Roland Lecarpentier
Editions Libre & solidaire 2018, broché 252 p, 18,90 €
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Si le vin m'était conté : Chroniques vineuses impertinentes
Présentation de l'éditeur : Roland Lecarpentier est né en 1963, millésime épouvantable. Pas rancunier, il a fait carrière dans le vin, ayant compris que c'était le meilleur moyen pour boire bon et beaucoup à peu de frais, et côtoyer la crème de la cuisine française. Après quarante ans de bons et loyaux services, en salle et aux fourneaux, il a concocté cet ouvrage succulent et truculent, riche en coups de "fines" gueules et en coups de coeur. Il dézingue à tout va derrière le zinc, sans cracher dans la soupe et sans langue de bois. Il désosse les idées reçues, met sur le gril les abus et non-dits sur la viticulture, et passe au tamis les absurdités qui ne manquent pas dans le monde du vin. Un livre instructif et désopilant, loin des discours imbuvables. Une vraie manière d'aborder le vin, la viticulture et le marketing viticole sans les complexes d'infériorité que trop de professionnels veulent inculquer aux consommateurs bien souvent naïfs. Parce qu'on peut apprécier les bonnes choses sans pour autant les sacraliser, parce qu'il n'est pas nécessaire de vider son compte en banque pour dénicher une bonne bouteille et parce qu'il ne faut pas toujours croire tout ce qu'on nous raconte... A votre santé ! |
« Qu'est-ce que boire ? » de François Caribassa
Editions Menu Fretin 2017, broché 112 p, 12,00 €
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Présentation de l'éditeur :
La transformation progressive du buveur en dégustateur est une véritable aliénation. Là où s'établissait un rapport libre au corps et au monde, là où l'alimentation rencontrait l'ivresse et la commensalité, ne règne plus aujourd'hui que la contrainte, écrit François Caribassa. Dans son essai, il énonce une critique raisonnée de l'institution oenologique, de ses mythologies et des codes qu'elle nous impose. En posant cette simple question : «Qu'est-ce que boire ?», François Caribassa nous fait (re)découvrir une autre façon d'appréhender le vin, sans dogmes, entraves ni obscurantisme. Échappant à la soumission des «gourous du vin» nous pourrons en buveurs goguenards oublier de déguster afin de profiter du simple fait de boire avec plaisir et modération... |
« Les perles d'une caviste » de Sandrine Goeyvaerts
Editions Hachette Pratique 2017, broché 128 p, 12,90 €
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Les Perles d'une caviste :
100 clichés sur le vin et 100 bouteilles pour y remédier Présentation de l'éditeur :
« Il est périmé votre vin, il est marqué 2006 sur l'étiquette ! » « Vous vendez du vin en biodynamie ? Vous n'avez pourtant pas l'air d'une hippie ? » « Je vous ramène ça, y a plein de dépôt, j'ai peur de tomber malade. »
Sandrine Goeyvaerts est caviste. Des idées reçues sur le vin, elle en a entendu beaucoup. 100 clichés que l'auteur bat en brèche dans un ouvrage didactique et ludique sur le vin. Ces 100 préjugés sont l'occasion pour l'auteur de faire le tour des vignobles, de nous parler - avec ce ton décomplexé qui la caractérise - des accords mets et vins, des cépages, de l'effet millésime, du rosé, des vins bios, de la température de service... Et en bonne caviste, de conseiller 100 bouteilles à connaître. |
« Les petits vignobles : Des territoires en question » de Collectif
Editions Presses Universitaires de Rennes 2017, broché 201 p, 20,00 €
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Présentation de l'éditeur :
Par l’intermédiaire des sciences sociales, ce livre réévalue la perception, la place et les mutations des petits vignobles. Ainsi, il interroge en premier lieu le sens de « petit » dans le monde vitivinicole français, au travers de l’examen des vignobles de Madiran, de Buzet, de Bordeaux, du Rouergue, de Cahors, de Bourgogne et de Touraine. En analysant les spécificités de ces territoires de l’époque médiévale à nos jours, les auteurs mettent en lumière l’organisation du marché, les logiques spatiales et la diversité des pratiques viticoles en France.
Ouvrage collectif sous la direction de Stéphane Le Bras. |
« Une passion du vin » de Jérôme Perez
Editions Libre et Solidaire 2016, broché 160 p, 11,50 €
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Présentation de l'éditeur :
Cet ouvrage dénonce avec passion un système où l'intérêt prime et conforte une hiérarchie admise et figée. Avec vigueur, Jérôme Pérez met en lumière les abus des rouages mis en place du Bordelais à la Bourgogne - ne visant qu'à justifier les tarifs exorbitants des vins starisés - tout autant que le rôle de la critique qu'il considère comme instrumentalisée par le négoce des grandes étiquettes. Il montre que l'indépendance du goût est une chimère, oscillant entre modes et tendances, et milite pour une conception culturelle, esthétique et identitaire du vin .En décryptant les fondements de sa propre passion, l'auteur permettra à chacun de mieux connaître la sienne. Il s'agit de donner la parole aux consommateurs et aux amateurs pour leur propre plaisir, et non de se faire manipuler par le marketing des industriels du vin.
Nota : Jérôme Perez est l'un des fondateurs du site La Passion du Vin. |
« Le Vin snob » de Jacques Orhon
Editions de l'Homme 2016, broché 264 p, 18,00 €
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Présentation de l'éditeur :
Avec sa verve habituelle, une pointe de dérision et une bonne dose d'humour, Jacques Orhon livre le fruit d'une expertise développée au fil de plus de quatre décennies passées dans le monde du vin. Un monde devenu, à certains égards, si intimidant qu'il fait fuir les œnophiles en devenir et dépouille de tout plaisir l'expérience du divin nectar.
Pour remettre les pendules à l'heure, le maître sommelier démythifie les approches biologiques et «nature», les vins de stars et la spéculation, et il s'en prend notamment aux phénomènes de mode, au marketing, à l'obsession du millésime, aux gadgets et à la dictature des notes. Il pose un regard aiguisé et critique sur les multiples facettes et intervenants du milieu afin de jeter sur eux un éclairage vif et inédit.
Ce livre, qui s'adresse aux vrais amoureux du vin, constitue un coloré et vibrant plaidoyer pour qu'il redevienne ce qu'il devrait être avant tout: un plaisir partagé simplement, en toute convivialité. |
« Bordeaux connection » de Benoist Simmat
Editions First 2015, broché 300 p, 18 €
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Présentation de l'éditeur :
"Bordeaux". Le mot en impose sur une table. Mais sur l'échiquier de la globalisation économique, l'influence de cette bouteille de 75 cl va dorénavant bien au-delà de son goût consensuel. Une véritable caste s'est emparée de ce joyau du patrimoine pour le faire fructifier, souvent bien au-delà du raisonnable. Aujourd'hui, les 200 grands crus bordelais qui comptent entendent muer en autant de marques de luxe, écoulées à prix d'or auprès de l'élite de la mondialisation. Pour des bouteilles coûtant 20 ou 30 euros pièce à produire, décupler le prix à la vente représente une source de rentabilité unique au monde. Mais n'est pas Pétrus, Lafite, Margaux, Yquem, ou Latour qui veut. En s'affranchissant de la réalité économique pour multiplier leurs gains, les nouveaux industriels propriétaires des grands crus, ces nouvelles 200 familles, dilapident un trésor national par-delà nos frontières, dans les pays qui produisent des milliardaires, Chine en tête.
Bordeaux Connection raconte pour la première fois au grand public, ce système des grands crus vu de l'intérieur. Depuis les secrets de fabrication d'une bouteille à Bordeaux jusqu'aux mystérieuses transactions opérées en Asie, en passant par toutes les questions qui fâchent : classements inadaptés ; culture bio inexistante ; inféodation à un "goût mondial"; rupture avec un public d'amateurs français ; impuissance devant la contrefaçon, etc. Dans cet univers aussi feutré qu'impitoyable, qui tranche singulièrement avec la pauvreté des "petits Bordeaux", le temps de l'autocritique n'est-il pas venu ?
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« Tout savoir sur... Les femmes et le vin » de Mona Lalbat
Editions Editions Kawa 2014, broché 260 p, 29,90 €
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Présentation de l'éditeur :
Un livre sur les femmes et le vin, sur la place de la femme dans le monde du vin, en tant que consommatrice, amatrice et également en tant que professionnelle. Avec son évolution, ses difficultés et aussi ses atouts, ses choix et ses préférences. On découvre dans ce livre des femmes passionnées, courageuses et parfois plus décomplexées qu il n y paraît, une analyse autour des concepts marketing et l évolution actuelle du monde du vin, et enfin quelques préjugés et a priori contredits. Surtout, un livre parlant du vin, donc de passion et de partage mais également de valeurs comme le courage, la ténacité, le travail, l amour de la nature et du terroir... Où femmes et hommes se retrouvent et sont complémentaires... Le témoignage de nombreuses femmes, vigneronnes, oenologues, sommelières... d autres métiers permettant à chacune de vivre autour de la passion du vin... et tout de même quelques hommes qui parlent des femmes et du vin ! Avec la participation de plus de 70 passionnés ! |
« Vino business » de Isabelle Saporta
Editions Albin Michel 2014, broché 350 p, 19,00 €
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Présentation de l'éditeur :
Sur les terroirs de la viticulture française, derrière les étiquettes
prestigieuses de nos plus grands vins, se joue un impitoyable Dallas
hexagonal avec ses rivalités, ses haines viscérales, ses intrigues
et ses coups bas. Une tragi-comédie viticole sur fond d argent roi,
avec ses héros, ses mégalos et ses salauds. Mais chut... Le silence
est de mise car les enjeux sont colossaux. Le vin, véritable or rouge,
est devenu le pétrole moderne que s'arrachent à des prix indécents
les gros industriels et les investisseurs asiatiques sous le regard bienveillant
de nos services publics.
Cette enquête inédite et approfondie dévoile pour la
première fois la face cachée de nos vins. Un document choc
qui révèle l'épopée de breuvages plombés
par les pesticides, la spéculation folle qui a pris d'assaut nos vignes
et nos vins, les mystères du classement des grands crus, et la cécité volontaire
des autorités. Un petit monde à la cruauté sans pareille,
où tous les coups sont permis. |
« La Face cachée du vin : Manifeste du bien boire » de
Laurent Baraou
et Monsieur Septime - Editions François
Bourin 2013, poche 208 p, 10,00 €
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Présentation de l'éditeur : Le vin est un produit vivant. Il est l'expression d'un terroir et le reflet du travail des vignerons. Pourtant, en à peine cinquante ans, il a quitté le domaine du vivant pour devenir un produit industriel : aseptisé, stable dès sa mise en bouteille et consommable immédiatement. Dans les rayons des hypermarchés, stocké à la verticale, le vin ne craint plus ni la chaleur, ni la lumière. La chimie a fait des miracles pour répondre aux besoins de sociétés commerciales souhaitant un produit stable et uniforme. Seul le marketing compte. Et c'est bien là le paradoxe : tandis que l'on a essayé de créer une dynamique qualitative par le biais des AOC, l'industrie alimentaire s'est engouffrée dans les failles du système, l'étiquette prenant le dessus sur le vin, et le contenant sur le contenu. Pourtant, tous les vignerons n'ont pas cédé à cette facilité. Et on assiste aujourd'hui au renouveau de certains petits vignobles et de vins de table aux qualités et aux spécificités étonnantes. Ce sont eux que La Face cachée du vin souhaite vous faire découvrir... pour le plaisir. |
« Bacchus et moi » de Jay McInerney
Editions de la Martinière 2013, broché 420 p, 23,00 €
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Présentation de l'éditeur : Ce livre de Jay McInerney réunit soixante-six de ses chroniques parues dans House and Garden et dans le Wall Street Journal, chroniques qui se nourrissent des connaissances qu'il a accumulées avec le temps sur toutes sortes de vins, sur les gens et les lieux qui les produisent à travers le monde. On voyage ainsi avec lui des châteaux légendaires de la culture vinicole à l'Australie, la Nouvelle-Zélande, en passant par les collines de Santa Rita et Paso Robles, l'Argentine et le Chili. On rencontre ces "fous de raisin", vigneron, sommelier, expert, qui ont mis leur énergie au service de leur passion et les personnalités du monde vinicole deviennent les personnages des récits oenophiles de McInerney. De même qu'un récit d'explorateur nous fait découvrir des contrées lointaines et exotiques, ceux du romancier new-yorkais connu pour ses goûts de luxe traitent de vins très rares et très chers. Mais il s'intéresse aussi à des vins obscurs ou sous-évalués. Si on apprend beaucoup de ses réflexions sur le monde du vin, on s'amuse également de ses nombreuses anecdotes et de ses comparaisons brillantes et cocasses. Qu'est-ce qui différencie Lafite et Mouton ? Comment lire les étiquettes de vin allemand ? Quels sont les champagnes accessibles (ou décidément pas) ? Que boire avec les cuisines asiatiques ? Par quel miracle l'expression "vin californien" a-t-elle cessé d'être un oxymore ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles ce recueil instructif et réjouissant permet de répondre en toute subjectivité car, pour McInerney, le goût du vin doit rester une affaire hautement sentimentale. |
« Du terroir à la guerre du goût » de Franck Dubourdieu
Editions Confluences 2012, broché 184
p, 15 €
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Présentation de l'éditeur :
Je m'obstine depuis quarante ans à défendre les
vins de terroir. J'en fais [...] un éloge appuyé et
récurrent. Je le fais, tout autant, avec le même
enthousiasme, pour l'authenticité et la finesse qui leur
sont associées. Le cheminement de mon goût [...]
m'a conduit à cette profonde conviction. Cette prise de
position forte rencontre la crise qui secoue aujourd'hui le monde
du vin. Le considérable développement des vins
du Nouveau Monde, la domination progressive d'un goût mondialisé et
la démission d'une grande partie des vins français,
notamment bordelais, en sont les causes les plus profondes.
Après avoir, dans une première partie, défini
et expliqué le sens de ce mot trop galvaudé de "terroir",
et des notions qui en découlent, Franck Dubourdieu, s'appuyant
sur sa longue expérience de dégustateur, se penche
sur la question du goût du vin et cherche à nous
en faire comprendre toute la complexité. Enfin il analyse
la véritable "guerre du goût", qui est aussi une
guerre économique, pour "attirer l'attention de l'amateur,
du dégustateur, sur un débat culturel relatif à la
civilisation du vin". Cet ouvrage engagé ne serait pas
complet sans un long chapitre sur la pratique de la dégustation, à destination
du dégustateur professionnel comme de l'amateur |
« Le vin et ses marchés : Annales n°5 » de Jean-François
Trinquecoste
Editions Féret 2013, broché 144
p, 29,50 €
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Chaque année, sous la direction de Jean-François
Trinquecoste, douze universitaires nous livrent un bilan sur
le marché du vin.
Ce bilan couvre
plusieurs domaines :
- juridique avec
les nouveautés législatives et les affaires jugées,
- économique avec les chiffres de vente à l'export,
la situation de la vente en ligne,
- éco-touristique avec le développement de l'oenotourisme,
- marketing avec
les évolutions en matière de packaging,
- onologique
avec les caractéristiques du millésime 2011 à Bordeaux,
- de la viticulture
avec une étude sur le passage en agriculture biologique.
Enfin, le dernier
quart de l'ouvrage aborde plus rapidement une douzaine de sujets
différents liés au marketing du vin.
Ce fascicule est plus qu'un vade-mecum car il apporte un éclairage
sur de nombreux sujets. Certes, ses origines bordelaises sont
souvent perceptibles mais il intéressera certainement
tous les professionnels du vin, à Bordeaux et ailleurs. |
« Portraits intimes des hommes du bordeaux » de Jean-Marc Koch
Editions Féret 2011, relié 120
p, 29,90 €
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Jean-Marc Koch connaît bien le monde du vin bordelais
puisqu'il a passé plus de vingt ans à la direction
marketing du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. Avec Portraits
intimes, il nous propose une petite vingtaine de portraits
de personnalités, choisies « parce qu'ils ont
fait avancer Bordeaux ». On y trouve principalement
des responsables d'instances viticoles comme Jean-Paul Jauffret,
des grands dirigeants de domaine comme André Lurton ou
Jean-Michel Cazes, mais aussi un journaliste (Bernard Sirot),
un cuisinier (Michel Portos), .
Dans ses portraits, l'auteur se concentre sur la carrière,
le parcours professionnel tout en cherchant à livrer des éléments
de la personnalité de chacun. En revanche, il n'y a que
très peu de considérations onologiques : par
exemple le portrait de Denis Dubourdieu ne parle guère
de son approche du vin et si Alain Moueix parle de la biodynamie,
cela reste au niveau de grandes généralités.
Ce type de portraits pourra dérouter les oenophiles avides
de détails sur leurs vins préférés
et sur la philosophie de leurs créateurs. En revanche,
le livre de Jean-Marc Koch intéressera sans aucun doute
tous les connaisseurs du monde du vin à Bordeaux. |
« La Bataille du vin et de l'amour : Comment j'ai sauvé le monde de la parkerisation » de Alice Feiring - Editions Jean-Paul Rocher 2010, broché 255 p, 21,30 €
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Présentation de l'éditeur : "Alors, Alice, as-tu réussi à sauver le monde ?" Cette question, suivie d'un léger ricanement, revient souvent ces derniers temps. J'avais pour habitude de répondre que le titre du livre est ironique et je n'ai jamais cru que, simple écrivain, je pouvais réellement changer grand-chose à quoi que ce soit. Mais aujourd'hui ma réponse est différente : "Eh bien, je n'ai peut-être pas sauvé le monde mais j'ai à tout le moins le mérite d'avoir ouvert le dialogue". Alors que la popularité de Parker a inauguré le règne des vins trop fruités et patauds, et des techniques qui peuvent donner ce genre de vins, de nouvelles menaces se font jour, comme la réforme de l'Union européenne concernant la production de vin. Les nouvelles lois sur les AOC, qui n'offriront toujours pas de parangon de la qualité, ne vont pas améliorer la situation non plus. Je ne comprends pas ce triomphe de l'ersatz sur l'authentique. Je ne comprends pas pourquoi on s'inspire des pratiques australiennes. Au lieu de cela, pourquoi ne pas analyser ce qui se passe dans le Beaujolais ? La troupe de vignerons qui travaillent de manière naturelle et produisent des vins somptueux n'a absolument aucun problème à rencontrer l'approbation des amateurs, qu'ils soient français ou d'ailleurs. En fait, il n'y a pas assez de vins produits de cette façon-là pour contenter tous les buveurs, et ils sont de plus en plus nombreux chaque jour à découvrir les vins naturels. D'un côté se trouvent les partisans de la pureté des vins, de l'autre, ceux auxquels elle fait peur. Entre les deux, il y a la possibilité d'une révolution dans le monde du vin. Cette dernière a besoin de littérature. Et c'est ainsi que j'ai mené bataille pour la mienne.
Alice Feiring, New York, le 28 décembre 2009. |
« La gouvernance des terroirs du vin » de Jean-Claude Hinnewinkel
Editions Féret 2010, broché 360
p, 44,50 €
Présentation
de l'éditeur :
La gouvernance des vignobles est une question d'actualité comme
ce fut le cas à la fin du XIXe siècle et au début
du XXe siècle lors de la crise qui devait accoucher des
premières lois sur les appellations d'origine. |
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Les débats qui se sont déroulés au cours
de ce colloque offrent une synthèse remarquable sur la
façon dont les travaux de sciences humaines et sociales
sont susceptibles d'éclairer les problèmes qui
perturbent aujourd'hui le monde viticole.
Dans une première partie sont présentés
la problématique et les principaux concepts et notions
mobilisés : l'espace de la gouvernance, la gouvernance
territoriale et la qualité d'une production agricole.La
seconde partie a pour objectif de contextualiser cette problématique
de la bonne échelle de la gouvernance des terroirs vitivinicoles
en exposant les principaux points de la réforme de l'INAO,
et en fournissant des points de comparaison avec d'autres gouvernances
en France et en Europe.
Avec la troisième partie, les horizons géographiques
s'élargissent en offrant des points de repères
sur les modes de gestion des nouveaux concurrents de la planète
des vins. Puis une diversification scientifique des approches
donne la parole à différentes composantes des sciences
humaines et sociales pour donner des pistes de réflexion
sur l'avenir des terroirs dans la mondialisation. La quatrième
partie présente des études de cas choisies dans
les vignobles traditionnels du Sud-Ouest. |
Cet ouvrage présente
ainsi une série de mises au point sur les situations de
nombreux vignobles, localisés en France et ailleurs dans
le monde. Il développe et répond à plusieurs
questions fondamentales. Quelle expertise est-on en mesure de
faire à propos des crises de la vigne et du vin, de nos
jours ? Quelles sont, en matière de gouvernance, territoriale
ou de filière, les mesures efficaces prises pour les contrer
? Comment envisager, par le truchement de mesures de gouvernance
appropriées, une durabilité du développement
social, économique et environnemental des vignobles ?
Ce livre s'adresse en priorité aux professionnels de
la vigne et du vin (responsables syndicaux, membres des interprofessions,
animateurs de pays viticoles,...), et passionnera sans aucun
doute les chercheurs et étudiants concernés par
la filière ainsi que les acteurs politiques des régions
viticoles. |
« Le marché des réputations : une sociologie du monde des vins de Bordeaux »
de Pierre-Marie Chauvin
- Editions Féret 2010, broché 268
p, 39 €
Chercheur en sociologie économique,
Pierre-Marie Chauvin se penche sur le fonctionnement du marché des
vins de Bordeaux et, plus précisément, sur la construction
de la réputation dans ses différentes formes. |
|
L'auteur débute son analyse par les fondations, en
l'occurrence le classement de 1855, principalement par l'observation
précise de la révision de 1973. Il poursuit par
l'étude des mécanismes qui permettent de fixer
un prix : c'est la campagne des primeurs 2007 qui lui sert
de champ d'étude pour en observer les facteurs, avec bien
entendu l'importance des critiques vinicoles, et les enjeux.
Enfin, il se penche sur la construction de la signature avec
une fine analyse du rôle des consultants. Cette dernière
partie est particulièrement intéressante.
Objet d'une thèse de sociologie, cette étude est
particulièrement précise et complète. Pierre-Marie
Chauvin se place à la bonne distance, ni trop loin, ni
trop près : il connait suffisamment bien le monde
du vin pour en saisir toutes les nuances et toutes les influences
et, en même temps, il sait garder un recul suffisant pour
analyser et étudier sans attitude partisane.
Par une coïncidence du calendrier, ce livre sort à un
moment où la campagne des primeurs 2009 est allée
encore plus loin dans l'excès. L'étude de Pierre-Marie
Chauvin apporte un éclairage sur ce négoce bordelais
qui semble être en roue libre. Son livre est incontestablement
la meilleure étude sur le marché bordelais parue à ce
jour. |
« Le marché de l'excellence » de Marie-France Garcia-Parpet
Editions Seuil 2009, broché 272 p,
20 €
Marie-France Garcia-Parpet est chercheur à l’INRA.
Son ouvrage Le marché de l’excellence est
sous titré Les grands crus à l’épreuve
de la mondialisation. Ce titre pourrait laisser penser qu’il
s’agit d’une analyse de la frange supérieure
du marché du vin mais son étude est en fait plus
générale : comment le monde viticole français
tente t-il actuellement de garder la place de choix qu’il
a longtemps occupée seul ? L’auteur propose une
approche sociologique, avec les producteurs au premier plan des
agents économiques, pour expliquer la situation économique. |
L’ouvrage comporte trois grands volets : l’observation
du monde viticole ancré dans la tradition (le sujet pris
pour cette partie de l’étude étant l’appellation
Chinon et le salon des vins de Loire), l’irruption des
vins du Nouveau Monde et des grands prescripteurs et enfin l’analyse
d’une région en pleine transformation, le Languedoc.
L’analyse sociologique porte surtout sur les producteurs
et parfois les autres agents économiques de la filière,
la dimension oenophile étant laissée de côté (avec
toutefois un portrait de François Audouze, qui est certes à classer
parmi les grands amateurs mais qui est assez unique en son genre).
De même, la demande pour des vins biologiques, sans doute
trop récente et encore marginale, n’est pas prise
en compte.
Le regard peut paraître très global et général
mais dans la partie où l’auteur se penche sur le
Languedoc, l’analyse est à la fois plus fine et
plus actuelle. C’est incontestablement cette partie de
l’étude de Marie-France Garcia-Parpet qui est la
plus intéressante. L’ouvrage dans sa totalité intéressera
aussi certainement à toute personne étrangère
au monde du vin soucieuse d’en comprendre les mécanismes
et les fondements sociaux.
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« In Vino Satanas! » de Denis Saverot & Benoist Simmat
Editions Albin Michel 2008, broché 250
p, 16 €
Les auteurs d’In Vino Satanas se
penchent sur ce paradoxe : alors que le vin français conserve
toute son aura à l’étranger, son image semble
se dégrader en France et il doit faire face à des
attaques de plus en plus nombreuses. Denis Saverot est bien connu
des amateurs de vin en tant que rédacteur en chef de La
Revue du Vin de France et Benoist Simmat est reporter au
service économique du Journal du Dimanche. |
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Le vin serait-il devenu politiquement incorrect ? Pourquoi
la France semble t-elle vouloir tourner le dos à sa culture
de plaisir ? Telles sont les questions que pose ce livre où les
auteurs mettent en avant les signes de cette dérive.
Si certaines pages un peu "people" pourront paraître à certains
lecteurs un peu inutiles (description de repas fastueux dans
le bordelais), Denis Saverot et Benoist Simmat abordent par ailleurs
bon nombre de sujets : les excès de la lutte contre l’alcoolisme,
la diabolisation du plaisir, les dégustations des primeurs
bordelais, les classements et leurs révisions, l’influence
de Robert Parker et des autres critiques, l’uniformisation
du goût, le fonctionnement du marché gris des très
grands crus.
Sur tous ces sujets, ils apportent une analyse à la fois
pertinente et claire, sans parti pris polémiste trop marqué. In
Vino Satanas est ainsi un livre particulièrement
intéressant pour l’amateur de vins. Il donne une
bonne vision de l’état du marché du vin en
France et pose de bonnes questions sur l’évolution
de notre société. |
« Choses bues » de Jacques Dupont
Editions Grasset 2008, broché 306 p,
18,50 €
Jacques Dupont est un dégustateur/chroniqueur bien
connu des amateurs de vins. Ses écrits dans l’hebdomadaire Le
Point sont toujours parmi les plus intéressants qui
soient ; personnellement, je ne rate jamais ses numéros
spéciaux, toujours passionnants.
Choses Bues est un livre assez personnel où il
nous raconte son étroite relation au vin. Celle-ci débute
par son attirance pour les arômes pour se prolonger avec
les rencontres et les personnes qu’il a côtoyées
et qui l’ont marqué. Ces émotions, ils nous
les fait partager et par la même l’essence de son
amour pour le vin. Son recul, sa vision du monde du vin sont
pour nous, amateurs, particulièrement enrichissants car
sa vision paraît toujours s’être re-concentrée
sur l’essentiel.
Jacques Dupont a toujours été quelqu’un
qui n’hésite pas à sortir des entiers battus
et son livre est à son image, c'est-à-dire loin
de tout formatage. Choses Bues n’est pas un livre
pamphlet de plus qui dénonce la dérive du monde
du vin et avance toute une série de remèdes ; non,
c’est un livre très authentique dans lequel on se
laisse glisser avec plaisir.
Un vrai livre
d’amateur de vin…
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« C'est du vin... et alors? - Dico incorrect du Vin » de Roland
Lecarpentier
Editions Timée-Editions 2008, broché 208
p, 17 €
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Roland Lecarpentier connaît très bien le monde
du vin : il a été entre autres sommelier, caviste,
responsable de clientèle dans une grande marque. Dans
son Dico Incorrect du Vin, il nous livre dans un style très
enlevé ses réflexions et sa vision du vin ; il
en profite pour casser quelques idées reçues.
En guise d’introduction, il nous raconte avec beaucoup
d’humour ses premiers pas dans le vin en école hôtelière.
Roland Lecarpentier a incontestablement un style et des talents
de conteur, son récit (hélas trop court) est à la
fois très amusant mais surtout édifiant…!
Ensuite, l’essentiel du livre se présente comme
un petit dictionnaire, mais cette forme est surtout un prétexte
pour aborder le maximum de sujets différents. Donc pas
définition scolaire mais des réflexions, des analyses
agrémentées ici et là de jolis jeux de mots
et de nombreux traits d’humour.
Avec C’est du vin et alors ? Roland Carpentier nous prouve
que le vin, ça n’est pas triste mais au-delà de
l’humour, le fond est très intéressant car
l’auteur possède une vision claire du monde du vin
; il a des prises de position nettes (que, personnellement, je
partage pour la grande majorité, soit-dit en passant). |
Très facile et plaisant à lire,
c’est un livre que je recommande à tous les amateurs
de (bons) vins. |
« Mondialisation des vins » de Jean Clavel
Editions Féret 2008, broché 190
p, 19 €
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Jean Clavel est une personnalité bien connue dans
le monde du vin : vigneron du Domaine Clavel, il a aussi assuré la
direction du Syndicat des Coteaux du Languedoc pendant 17 ans,
jusqu’en 1993, puis d’un syndicat communal jusqu’en
2003. Du fait de sa connaissance des instances générales
et sa bonne maîtrise des différents concepts, son
regard sur le monde du vin est des plus intéressants.
Il nous propose ici un certain éclairage sur l’évolution
actuelle du monde du vin, une évolution marquée
par la mondialisation des échanges alors que la viticulture
française reste toujours ancrée dans une structure
de type familiale. La situation viticole mondiale, européenne,
française est très complexe et son ouvrage aide à avoir
une vision un peu plus claire de ses composantes et des obstacles à son
adaptation.
Jean Clavel part du contexte mondial pour se concentrer ensuite
sur l’Europe puis sur la France. Il nous livre à la
fois une analyse de l’état des lieux et des voies
de réforme pour ne pas subir une évolution qui
ferait disparaître la qualité de la production viticole
française.
Ecrit de l’intérieur par un homme de conviction,
son ouvrage est un livre engagé dont la lecture est éclairante
: elle aide à se frayer un chemin dans la complexité de
la situation actuelle. Mondialisation des Vins intéressera
en premier tous les professionnels du vin bien entendu, mais
aussi les amateurs qui cherchent à avoir une vision large
et complète du monde du vin. |
« L'inconnu de Bordeaux » de Roland Feredj
Editions Féret 2008, broché 64
p, 12,50 €
Après O.P.A.
sur la Viticulture, Roland Feredj nous propose un court
essai sur le milieu professionnel du vin à Bordeaux
et son environnement politique local. Après avoir souligné les
atouts du secteur du vin à Bordeaux, il met en relief
les éléments économiques et sociaux qui
influent sur son évolution, le poids de la presse locale,
le manque de vision des décideurs politiques bordelais
sur la filière du vin.
Ecrit peu avant les élections municipales et cantonales
de mars 2008, son texte acquiert donc une résonance toute
particulière mais sa portée dépasse ce simple
cadre temporel et géographique : Bordeaux est, avec la
Champagne, la région de France où le vin tient
la plus grande place dans le tissu économique régional
et l'exemple bordelais est sans aucun doute emblématique.
Lire aussi du même auteur : O.P.A.
sur la Viticulture - Voir le site
internet de l'éditeur |
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« Le goût et le pouvoir » de Jonathan Nossiter
Editions Grasset 2007, broché 412 p,
19,50 €
Jonathan Nossiter est, comme chacun sait, le réalisateur
de Mondovino, film
qui eut l’effet d’une véritable tornade dans
le monde du vin, occasionnant des réactions souvent très
vives et tranchées de nombreux professionnels et amateurs. Le
Goût et le Pouvoir est un livre plus personnel où il
expose sa conception du vin et en profite pour régler
quelques comptes au passage. |
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Le livre débute sur un registre assez anecdotique
avec de nombreux apartés (sur le cinéma notamment,
ce qui n’est pas inintéressant d’ailleurs),
il raconte comment il a piégé son caviste favori,
ses déceptions dans quelques restaurants parisiens à la
mode, etc... Le ton est léger mais le discours reste,
il faut bien l'avouer, au niveau de l'anodin. Il entre plus dans
le vif du sujet à partir du milieu de l’ouvrage,
nous relatant quelques dégustations de façon vivante
et édifiante, nous permettant de vivre la rencontre avec
quelques vignerons de talent et un grand sommelier (Gérard
Margeon, une entrevue assez passionnante).
Ces dégustations et rencontres sont l’occasion
pour Jonathan Nossiter de dire et redire son aversion pour les
vins modernes. Si globalement on ne peut qu’être
d’accord avec lui quand il fustige les vins racoleurs,
confiturés et concentrés à l’extrême,
il a tout de même une fâcheuse tendance à être
jusqu’au-boutiste et intransigeant. On peut aussi regretter
qu’il fasse une telle fixation sur Robert Parker…
En adoptant un angle d’approche assez original et en utilisant
un ton très libre, Jonathan Nossiter rend son livre intéressant.
Ses prises de position assez radicales nous fournissent matière à réflexion
ce qui, au delà des polémiques, est assez essentiel.
Il s’adresse avant tout aux amateurs un tant soit peu familiarisés
avec le monde de vin. |
Note
: ce livre est également disponible en édition
de poche à 7 euros (Ed. LGF 2009)
Lire aussi : la critique de Mondovino et
celle de Mondovino,
la série |
« O.P.A. sur la viticulture » de Roland Feredj
Editions Féret 2007, broché 96 p, 18 €
|
Le monde professionnel viticole, Roland Feredj le connaît
bien : diplômé de la filière, il est également
directeur d’une interprofession de premier plan et maire
d’une commune viticole de l’Entre-Deux-Mers. Avec
ce fascicule d’une petite centaine de pages, il nous offre
sa vision de l’organisation de la profession à l’heure
où certaines nouvelles lois tentent de la réformer,
une vision qu'il situe lui-même « entre fatalité et
espoir ».
Avec verve et non sans humour, il décrit l’environnement
de l’économie viticole, les organismes qui la structurent
et les personnes qui l’animent, depuis les fonctionnaires
jusqu’aux journalistes et aux consommateurs. Il analyse
les évolutions en cours, ces réformes qui peuvent
constituer un véritable bouleversement, au premier rang
desquelles se trouvent les ODG (Organismes de Gestion) et les
CB (Comité de Bassin). L’auteur reconnaît
les bienfaits que peuvent avoir ces réformes mais au final
y voit un renforcement du contrôle de l’Etat. |
L’intérêt du livre de Roland
Feredj est qu’il parvient à dépasser le stade
du pamphlet pour proposer une analyse assez sereine de la structuration
actuelle du monde viticole et des réformes en cours. C’est
assurément celle d’un homme ancré dans la
profession et dont l’attachement profond au monde viticole
est patent au fil des pages. Ce petit livre intéressera
en premier les membres de la profession, bien entendu; pour un
amateur de vins, la lecture peut être un peu plus nébuleuse
par moments mais cette vision d'un grand professionnel se révèle
au final enrichissante. |
« Pourriture Noble - Révolution dans les vins de Bordeaux »
de William Echikson - Editions Grasset 2005,
broché 426 p, 19,50 €
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William Echikson est un journaliste américain en poste à Bruxelles,
spécialisé dans le vin et la gastronomie. Dans
ce livre, il nous présente les grands moments ou les affaires
qui ont marqué le monde bordelais du vin ces dernières
années et par là même, nous expose sa vision
du marché actuel du vin de Bordeaux.
Débutant assez classiquement par la sortie en primeur
du millésime 2000, William Echikson enchaîne nombre
de sujets très actuels ou qui ont marqué l'histoire
des vins de Bordeaux : le rôle des courtiers (essentiellement
Jeffrey Davies), celui de Parker, de Michel Rolland, les vins
de garage, Philippe de Rothschild, la bataille juridique autour
d'Yquem, etc... L'auteur nous fait vivre ces évènements
de l'intérieur, récits visiblement issus de nombreuses
interviews (du moins on l'espère...).
La vision de William Echikson est intéressante dans le
sens où il apporte un regard extérieur car bien
que connaissant parfaitement la France, il conserve sa culture
anglo-saxonne. Sa vision est essentiellement moderniste, sorte
de pendant à Mondovino (souvent excessif dans l'autre
sens...), une vision non dénuée de parti-pris.
Sa vision est aussi très centrée sur le marché américain,
mais il faut garder à l'esprit que ce livre a été initialement édité aux
Etats-Unis. Il s'agit ici d'une traduction. |
Mais que l'on adhère ou pas totalement à cette
vision (personnellement, je n'y adhère pas), le livre
reste très intéressant à lire : c'est un
récit vivant et remarquablement écrit. Au final,
il nous donne un état des lieux vu d'un oeil plutôt
moderniste et extérieur, et permet à nous, amateurs, de
mieux comprendre les tenants et aboutissants des changements
qui s'opèrent dans le monde actuel du vin et les alternatives
qui s'offrent à leurs différents acteurs. |
« Le monde du vin a-t-il perdu la raison? » par Guy Renvoisé
Editions du Rouergue 2004, broché 380p,
29 €
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Reprenant le schéma de son livre précédent « Le
Monde du Vin: Art of Bluff » sorti dix ans plus tôt,
Guy Renvoisé part en guerre contre toutes les pratiques
et usages qu'il juge injustifiés. Et rien ni personne
n'est épargné...
Pratiques culturales, vinification, commercialisation, Guy Renvoisé tape
sur tout ce qui bouge, et il y a certes des moments où l'on
a envie d'applaudir des deux mains. Cependant, au fil des pages,
on finit par s'interroger devant l'absence totale du moindre élément
positif, du moindre rayon de soleil dans ce tableau sinistre.
Il faut attendre la seconde partie du livre, où l'auteur
passe en revue les différentes régions viticoles
françaises, pour percevoir tout son intérêt
pour le monde du vin et notamment sa grande connaissance de la
Bourgogne. Toutes les appellations françaises sont passées
en revue, avec les noms des (quelques!) vignerons dignes d'intérêt
selon lui. Cette partie m'a semblé intéressante,
même si les jugements sont extrêmement tranchés...
Ce n'est certainement pas le livre idéal à offrir à une
personne attiré par le monde du vin, car ce portrait très
noir peut agir comme un repoussoir. Le désenchantement
de l'auteur est nettement perceptible. Cependant, même
s'il s'y prend de façon rude, expéditive et sans
nuance, Guy Renvoisé dit tout de même certaines
choses qu'il est bon de dire. Dans une courte conclusion, il
se défend par avance de son acrimonie en citant l'adage "qui
aime bien, châtie bien". |
« La Bouillie Bordelaise » de Bernard Ginestet
Editions Flammarion 1975, broché 241
p, 10 €
Le récent décès de Bernard Ginestet
m'a poussé à lire ce livre dont j'ai tant entendu
parler, en me posant cette question « Comment ce livre
qui fut une petite bombe à l'époque de sa sortie
peut-il être perçu aujourd'hui ? ».
Le ton est donné dès le titre lui-même,
un jeu de mots savoureux : la bouillie bordelaise est une préparation à base
de sulfate de cuivre et il se trouve que, jusqu'au XIXè siècle,
on désignait les sulfates sous le terme de « vitriol ».
Bernard Ginestet porte donc son regard sur la profession, et
ne va pas hésiter à asperger certains de vitriol.
Rappelons qu'à cette époque, il était à la
tête de Château Margaux.
Certains passages sont étonnamment actuels : il nous
parle de la montée excessive du prix des Bordeaux, de
millésimes annoncés comme étant quasiment "du
siècle" qui se révèlent bien fades
deux années plus tard, de pratiques douteuses de coupages
ou de substitutions (assez ironiquement, le dernier scandale
de ce type aujourd'hui met indirectement en cause une maison
de négoce qui porte son nom), et aussi des buveurs d'étiquette. |
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Pourtant, le côté "pamphlet" a
quelque peu vieilli : tant de livres ont été écrits
depuis, tant de pratiques douteuses ont été révélées
que ces écrits ne peuvent avoir le même effet explosif
aujourd'hui.
Je dois avouer
avoir pris un peu moins de plaisir à lire ce livre que
je ne l'escomptais : autant, Bernard Ginestet est excellent par
moments pour narrer certaines anecdotes dans un style truculent,
autant on a parfois l'impression qu'il étire son texte.
Néanmoins, ce livre a pris un aspect historique maintenant
et ne serait-ce que dans cette optique, il reste recommandable. |
Autres livres sur le Monde du vin :
(non lus mais certainement dignes d'intérêt)
Du terroir
à la guerre du goût
de
Franck Dubourdieu
(2012) |
Entre les vignes
Récits, rencontres
et réflexions
autour du vin
de
Jacques Orhon
(2011) |
France,
ton vin est
dans le rouge
de
Christophe Juarez
(2011) |
La bataille du vin
et de l'amour
Comment j'ai
sauvé
le monde
de la parkerisation
de Alice Feiring
(2010) |
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Le Jugement de Paris
Le jour où les vins
californiens
surclassèrent
les grands crus
français
de
George M. Taber
(2008) |
Le Terroir
et le Vigneron
de
Jacky Rigaux
(2006) |
Du terroir
au palais
de
Frédéric Morisset
(2012) |
Invignez-vous !
de
Jacques Dupont
(2013) |
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